Rogerville : l’entreprise Citron placée en procédure de faillite, un tournant historique pour la commune

L'entreprise Citron à Rogerville marque profondément l'histoire industrielle de la Normandie. Cette société, spécialisée dans le traitement des déchets dangereux, a connu une fin dramatique qui résonne encore dans la région havraise. Son parcours illustre les défis du secteur du recyclage et les responsabilités environnementales des industries.

Les origines et l'histoire de l'entreprise Citron à Rogerville

La société Citron s'est établie près du Havre, devenant un acteur majeur du recyclage industriel en Normandie. Son activité principale se concentrait sur le traitement des déchets spéciaux, notamment les piles usagées, positionnant l'entreprise comme un maillon essentiel de la chaîne du recyclage régional.

La création et le développement de l'entreprise

Fondée avec des capitaux suisses, l'entreprise s'est implantée à Rogerville, bénéficiant d'une position stratégique près du port du Havre. Son expansion s'est manifestée notamment en 2007 avec une autorisation d'extension, témoignant de ses ambitions de croissance dans le secteur du traitement des déchets dangereux et des produits contenant des métaux lourds.

L'impact économique sur la région normande

L'entreprise représentait un pôle d'emploi significatif dans la région, employant 110 personnes. Sa présence dynamisait l'économie locale, notamment par le traitement de 20 000 tonnes de déchets en provenance d'Angleterre. L'usine constituait un maillon essentiel dans la filière du recyclage normand.

Les causes de la faillite de l'entreprise Citron

L'entreprise Citron, située à Rogerville près du Havre, spécialisée dans le recyclage et le traitement de déchets dangereux, a connu une fin tragique suite à une série d'événements dramatiques. Cette société à capitaux suisses, qui employait 110 personnes, a marqué l'histoire industrielle de la région.

Les difficultés financières rencontrées

L'année 2010 marque un tournant décisif avec un incendie majeur les 16 et 17 octobre, nécessitant l'intervention d'une centaine de sapeurs-pompiers. Cet événement catastrophique a précipité la chute de l'entreprise, menant directement à sa liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce du Havre. La société, spécialisée notamment dans le recyclage des piles usagées, laisse derrière elle une situation financière désastreuse avec des coûts de dépollution estimés entre 20 et 40 millions d'euros.

La situation du marché et la concurrence

La gestion problématique de l'entreprise a révélé des pratiques commerciales douteuses, notamment le traitement inadéquat de 20 000 tonnes de déchets provenant d'Angleterre, faussement déclarés comme revalorisés. Le site reste aujourd'hui inexploitable, le groupe Sita Suez ayant refusé sa reprise tant que les déchets nocifs n'auront pas été évacués. Les dirigeants ont fait l'objet de poursuites judiciaires pour diverses infractions environnementales et violations du droit du travail, avec 48 parties civiles réclamant réparation. Cette situation a définitivement compromis la position de l'entreprise sur le marché du traitement des déchets dangereux.

Les conséquences sociales et économiques pour Rogerville

La liquidation judiciaire de l'entreprise Citron, spécialisée dans le recyclage de déchets dangereux, représente un événement majeur pour la commune de Rogerville. Cette situation engendre des impacts significatifs sur le plan social et économique dans la région du Havre.

L'impact sur l'emploi local

La fermeture de l'entreprise Citron a entraîné la mise au chômage immédiate de 110 employés. Cette situation génère une problématique sociale sur le bassin d'emploi de Rogerville. Les salariés font face à des inquiétudes sur leur santé, avec la mise en place d'analyses sanguines pour détecter d'éventuels cancers liés à leur exposition aux substances toxiques durant leur activité professionnelle.

Les répercussions sur les entreprises partenaires

La faillite de Citron affecte l'ensemble de l'écosystème économique local. Le site reste inexploitable, avec la présence de déchets nocifs nécessitant une dépollution estimée entre 20 et 40 millions d'euros. Le groupe Sita Suez refuse toute exploitation tant que l'évacuation des déchets n'est pas réalisée. Cette situation bloque la reconversion du site industriel et freine le développement économique de la zone. L'entreprise traitait notamment 20 000 tonnes de déchets en provenance d'Angleterre, une activité désormais interrompue impactant les relations commerciales internationales du territoire.

Les perspectives d'avenir pour le site industriel

Le site industriel de Rogerville, anciennement occupé par l'entreprise Citron, se trouve à une étape charnière de son histoire. Suite à la liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce du Havre et aux multiples condamnations des dirigeants, la question de l'avenir du site se pose avec acuité. La reconversion nécessite une réflexion approfondie, notamment en raison du coût estimé de dépollution oscillant entre 20 et 40 millions d'euros.

Les options de reprise envisagées

La reprise du site fait face à des défis majeurs. Le groupe Sita Suez a manifesté un intérêt conditionnel pour l'exploitation, sous réserve de l'évacuation préalable des déchets nocifs présents. Cette situation met en lumière la nécessité d'une dépollution complète avant toute nouvelle activité. Les 110 anciens employés, maintenant au chômage, attendent des solutions concrètes pour l'avenir du site.

Les projets de reconversion du site

La reconversion du site industriel de Rogerville demande une approche minutieuse. L'emplacement stratégique près du Havre offre des opportunités intéressantes pour de nouvelles activités industrielles. La présence historique de métaux lourds et de déchets dangereux impose des travaux d'assainissement substantiels. Les autorités locales étudient différentes possibilités de réhabilitation, en tenant compte des normes environnementales strictes et des besoins économiques de la région.

Les enjeux environnementaux et sanitaires liés au site Citron

Le site Citron à Rogerville représente un cas emblématique des défis environnementaux dans la région du Havre. L'entreprise, spécialisée dans le recyclage et le traitement de déchets dangereux, a laissé un héritage préoccupant après sa liquidation judiciaire en 2010. Cette situation nécessite une action estimée entre 20 et 40 millions d'euros pour la dépollution complète du site.

La gestion des déchets dangereux et métaux lourds

L'usine traitait des déchets particulièrement nocifs, notamment des DEEE et des substances contenant des métaux lourds. Les investigations ont révélé que 20 000 tonnes de déchets provenant d'Angleterre n'ont pas été correctement revalorisés. Cette mauvaise gestion a conduit à des infractions environnementales majeures, sanctionnées par la justice. L'autorisation d'extension obtenue en 2007 a d'ailleurs été annulée par les tribunaux, soulignant les manquements aux normes environnementales.

Les risques pour la santé des employés et riverains

Les 110 employés de l'usine ont été exposés à des conditions de travail dangereuses. Des analyses de sang ont été réalisées pour détecter d'éventuels cancers chez les anciens salariés. L'incendie survenu les 16 et 17 octobre 2010, mobilisant une centaine de sapeurs-pompiers, a mis en lumière les dangers liés à l'activité du site. Cette situation a abouti à 48 parties civiles réclamant réparation et à la condamnation des dirigeants pour diverses infractions au droit du travail.

Les procédures judiciaires et les sanctions pénales

L'entreprise Citron, située à Rogerville près du Havre, fait face à des sanctions légales majeures suite à de graves manquements. Cette société spécialisée dans le recyclage, notamment des piles usagées, a laissé 110 employés sans emploi après sa liquidation judiciaire en 2010, suite à un incendie majeur ayant nécessité l'intervention d'une centaine de sapeurs-pompiers.

Les infractions environnementales et droit du travail

L'entreprise a enfreint plusieurs normes environnementales, notamment par le traitement inadéquat de 20 000 tonnes de déchets en provenance d'Angleterre. Le site, contaminé par des métaux lourds et des déchets dangereux, nécessite une dépollution estimée entre 20 et 40 millions d'euros. Les analyses de sang des anciens employés ont été réalisées pour détecter d'éventuels cancers, illustrant l'impact sur la santé du personnel. Le groupe Sita Suez a refusé d'exploiter le site tant que les déchets toxiques n'étaient pas évacués.

Le procès et les condamnations des dirigeants

Le tribunal du Havre a jugé trois dirigeants de l'entreprise. Le PDG a fait face à une peine requise de trois ans de prison et 75 000 euros d'amende, tandis que le directeur d'exploitation risquait 18 mois d'emprisonnement. Le conseiller en dépollution s'est vu requérir cinq mois avec sursis. L'affaire, impliquant 48 parties civiles réclamant réparation, a été jugée en appel à Rouen. Les dirigeants ont été reconnus responsables d'abandon de déchets et de pollution, menant à des sanctions pénales significatives.